Pandémonium politique

Cher client,
Les marchés se sont effondrés cette semaine lorsque la Réserve fédérale a réduit ses taux d’intérêt d’un quart de point pour la troisième fois consécutive. Toutefois, les perspectives pour 2025 restent incertaines en raison de l’inflation persistante et des changements économiques potentiels sous la future administration Trump. Alors que la Fed prévoyait précédemment quatre baisses de taux pour 2025, ce chiffre a été révisé à deux, reflétant l’approche prudente de la banque centrale. L’inflation reste obstinément supérieure à l’objectif de 2 % malgré un marché de l’emploi robuste, ce qui a incité le président de la Fed, Jerome Powell, à souligner la nécessité d’une approche mesurée. En outre, les politiques proposées par le président élu Trump, telles que les tarifs douaniers et les réductions d’impôts, devraient exercer des pressions inflationnistes, ce qui compliquera davantage la prise de décision de la Fed. Malgré ces défis, M. Powell a souligné la force de l’économie américaine, qui se positionne comme un leader mondial dans un contexte de ralentissement de la croissance internationale.

Le gouvernement américain risque d’être partiellement fermé samedi à 0h01 ET si le Congrès et le président Biden ne parviennent pas à approuver un programme de dépenses. Initialement prévues comme un processus simple, les négociations ont sombré dans le chaos en raison d’interventions inattendues. Le président élu Trump a rejeté une proposition bipartisane du président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, tandis qu’Elon Musk a amplifié son opposition via sa plateforme de médias sociaux, X, en publiant plus de 150 messages en une journée. M. Trump a ensuite exigé l’inclusion de mesures visant à relever ou à supprimer le plafond de la dette américaine, s’écartant ainsi des positions républicaines habituelles. Un projet de loi révisé, soutenu par M. Trump et M. Musk, proposait de suspendre le plafond de la dette pendant deux ans et d’allouer 110 milliards de dollars à l’aide aux sinistrés, mais il n’a pas obtenu un soutien suffisant à la Chambre des représentants. Si le shutdown a lieu, les employés fédéraux pourraient être mis au chômage technique et les travailleurs essentiels, tels que les agents de la transportation et les contrôleurs aériens, travailleraient sans salaire jusqu’à ce que le financement soit rétabli.  

La ministre canadienne des finances, Chrystia Freeland, a démissionné quelques heures avant de présenter le rapport économique d’automne du Canada, invoquant des divergences irréconciliables avec le Premier ministre Justin Trudeau au sujet de la politique budgétaire. La démission de Mme Freeland fait suite à des semaines de discorde, avec des différends sur des propositions coûteuses telles que l’exonération de la TPS et les chèques de 250 dollars, dans un contexte de déficit fédéral croissant qui approche désormais les 62 milliards de dollars. Mme Freeland a critiqué le manque d’attention du gouvernement à l’égard des grands défis économiques, en particulier la menace imminente des tarifs douaniers américains. Son départ est le neuvième départ d’un ministre depuis juillet, soulignant l’instabilité croissante au sein du cabinet de M. Trudeau. Le ministre de la sécurité publique, Dominic LeBlanc, a été nommé pour lui succéder, héritant d’un paysage fiscal difficile. Mme Freeland reste toutefois attachée à son rôle de députée libérale et a fait part de son intention de se présenter aux prochaines élections.
Le Canada n’est pas le seul pays à connaître des troubles politiques : le gouvernement allemand s’est effondré face aux difficultés économiques croissantes. Le chancelier Olaf Scholz a été évincé à la suite d’un vote de défiance du Parlement qu’il avait lui-même initié pour déclencher des élections anticipées. Ce bouleversement politique intervient après que sa coalition tripartite s’est fracturée en raison de désaccords sur des politiques telles que l’immigration et la dette. M. Scholz conservera un rôle intérimaire jusqu’à l’élection d’un nouveau chancelier en février, les partis se disputant le soutien des électeurs en proie à des difficultés financières. L’économie allemande, la plus importante d’Europe, stagne, avec un taux de chômage de 6,1 %, son plus haut niveau depuis quatre ans, une production industrielle en baisse de 20 % depuis 2017 et des secteurs clés tels que l’industrie manufacturière et l’automobile soumis à de fortes pressions. La hausse des coûts de l’énergie, due à la perte de l’approvisionnement en gaz russe, et les tarifs douaniers américains imminents sous le président élu Donald Trump menacent de nouveaux revers économiques pour le pays.

« La civilisation est comme une fine couche de glace sur un profond océan de chaos et de ténèbres ».  – Werner Herzog

Passez un excellent week-end,

PW

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