Les rachats d’actions reviennent à la mode

Cher client,

Les marchés ont perdu un peu de terrain cette semaine alors que l’inflation américaine a connu une légère hausse en février, s’établissant à 3,2 % (contre 3,1 % en janvier et 3,4 % en décembre), dépassant les attentes des économistes qui tablaient sur 3,1 %, selon le récent rapport du département du travail. Il s’agit du deuxième mois consécutif où l’inflation dépasse les prévisions, ce qui renforce la position de la Réserve fédérale, qui attend une stabilisation avant d’envisager des ajustements des taux d’intérêt. Malgré les données moins favorables à l’inflation, la banque centrale devrait procéder à des baisses de taux dans le courant de l’année. La réunion de la semaine prochaine permettra d’en savoir plus sur les délibérations de la Fed concernant d’éventuelles réductions de taux.

Des économistes de renom de la Banque Scotia, de BMO et de la Banque Nationale ont commenté l’état de l’économie canadienne cette semaine, exprimant des inquiétudes croissantes quant à la trajectoire future du pays. Derek Holt, responsable de l’économie des marchés financiers à la Banque Scotia, a attiré l’attention en exprimant de profondes inquiétudes au sujet des politiques publiques. Doug Porter, économiste en chef de BMO, et Stéfane Marion, stratège de la Banque nationale, se sont joints à lui pour souligner les tendances inquiétantes de la productivité intérieure, qui a connu un déclin consécutif au cours des trois dernières années, une évolution préoccupante qui n’avait pas été observée depuis plus de quarante ans. M. Marion a fait référence au lauréat du prix Nobel Paul Krugman, soulignant le rôle essentiel de la production par travailleur dans la détermination du niveau de vie d’un pays. Parmi les facteurs contribuant à ce déclin figurent l’augmentation de la masse salariale des administrations publiques et le renforcement du contrôle gouvernemental dans des secteurs tels que les soins de santé et l’éducation. Marion a également souligné la baisse de la compétitivité mise en évidence par les flux d’investissements de portefeuille, les Canadiens investissant de plus en plus à l’étranger tandis que les investissements étrangers dans les titres canadiens diminuent. Bien que ces préoccupations soient importantes, il est essentiel de prendre en compte les interventions politiques potentielles et les forces inhérentes du pays, telles qu’une main-d’œuvre bien formée et une richesse en matières premières, qui pourraient atténuer les défis économiques actuels.

Après une accalmie en 2023, d’importants rachats d’actions sont à l’ordre du jour en 2024. Les rachats, qui connaissent un regain de popularité auprès des entreprises, consistent à racheter leurs propres actions sur le marché libre. Cette stratégie, illustrée par le rachat massif de 7 milliards de dollars par Uber, vise à restituer de la valeur aux investisseurs en réduisant le nombre d’actions en circulation, ce qui pourrait faire grimper le cours de l’action de l’entreprise. Contrairement au versement de dividendes, qui est traditionnellement synonyme de stabilité mais qui peut susciter des inquiétudes s’il est interrompu, les rachats d’actions offrent aux entreprises une approche plus souple pour restituer de la valeur aux actionnaires, tout en augmentant potentiellement le cours des actions et en offrant des avantages fiscaux aux investisseurs. Toutefois, cette pratique a suscité la controverse, ses détracteurs se demandant si les fonds alloués aux rachats ne pourraient pas être mieux utilisés au profit des travailleurs ou des consommateurs. Malgré le débat, des études à long terme suggèrent que les entreprises qui procèdent à des rachats tendent à surpasser celles qui ne le font pas. Pour les investisseurs moyens, les rachats peuvent être bénéfiques, en particulier lorsque les entreprises génèrent d’importantes réserves de liquidités. Les grandes entreprises technologiques ayant recours aux rachats pour satisfaire leurs actionnaires, cette tendance pourrait continuer à influencer la dynamique des marchés boursiers dans un avenir proche.

La célèbre auteure canadienne Margaret Atwood (The Handmaid’s Tale) a utilisé le même vocabulaire que moi dans mon courriel de la semaine dernière pour décrire le projet de loi des libéraux sur les préjudices en ligne, le qualifiant d’orwellien. Après avoir eu deux semaines pour examiner les dispositions du projet, d’éminentes voix, dont celle d’Atwood, se sont élevées pour critiquer la nature dystopique du projet de loi. M. Atwood s’inquiète en particulier d’un article du projet de loi qui permet d’imposer des engagements de ne pas troubler l’ordre public à des personnes qui n’ont pas commis de crime de haine mais qui sont susceptibles de le faire à l’avenir. Cette disposition, qui autorise la police à imposer des restrictions sur la base de soupçons plutôt que d’une activité criminelle réelle, a suscité un débat considérable quant à ses implications pour les libertés civiles et les droits de la défense.Alors que les élections présidentielles russes se déroulent ce week-end, le résultat semble certain.
Compte tenu du climat actuel dans lequel les opposants à Poutine ont été mis à l’écart, incarcérés ou confrontés à des conséquences désastreuses, associé aux options limitées dont disposent les électeurs, il est probable que Vladimir Poutine remportera une nouvelle victoire éclatante. Lors des dernières élections, le soutien officiel de Poutine a constamment augmenté, avec 64 % en 2012 et 77,5 % en 2018. Compte tenu de l’absence d’opposition viable et de l’atmosphère d’intimidation perçue, Poutine dépassera probablement sa part de voix précédente, revendiquant potentiellement 80 % du soutien des électeurs. Cependant, il est essentiel de reconnaître les limites de ces élections pour ce qui est de refléter un véritable sentiment populaire dans un contexte d’allégations de manipulation électorale et de suppression des voix dissidentes.  

« De nombreuses formes de gouvernement ont été essayées et le seront encore dans ce monde de péchés et de malheurs. Personne ne prétend que la démocratie est parfaite ou sage. On a même dit que la démocratie est la pire forme de gouvernement, à l’exception de toutes les autres formes qui ont été essayées de temps à autre… »  – Winston Churchill

Passez un excellent week-end.

PW

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