Cher client,
Les marchés sont restés relativement stables cette semaine en raison des inquiétudes concernant les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et l’escalade au Moyen-Orient. Du côté positif, le Bureau américain des statistiques du travail a fait état d’une forte croissance de l’emploi en septembre, avec 254 000 emplois supplémentaires, dépassant largement les attentes des économistes qui tablaient sur 150 000 emplois. Le taux de chômage a légèrement diminué pour atteindre 4,1 %. Malgré les signes antérieurs d’un ralentissement potentiel, le marché du travail reste résistant et affiche de solides performances.
Les dockers de 36 ports de la côte Est et du Golfe du Mexique ont temporairement suspendu leur grève après être parvenus à un accord de principe avec l’U.S. Maritime Alliance, marquant ainsi un développement important dans l’un des plus vastes conflits sociaux de l’histoire récente du secteur. La grève, qui a débuté après l’échec des négociations contractuelles, concernait environ 45 000 travailleurs et pouvait coûter à l’économie américaine jusqu’à 5 milliards de dollars par jour, tout en menaçant de perturber les chaînes d’approvisionnement dans toute l’Amérique du Nord. L’accord de principe, qui comprend une augmentation salariale substantielle de 62 % étalée sur six ans, répond à certaines des revendications du syndicat, qui souhaitait une meilleure rémunération dans un contexte d’inflation croissante. Toutefois, d’autres négociations seront nécessaires pour résoudre des questions litigieuses telles que les protections contre l’automatisation et les prestations de retraite, qui restent au cœur des préoccupations des dockers.
La suspension de la grève, effective jusqu’au 15 janvier, donne aux deux parties plus de temps pour finaliser un contrat global tout en atténuant les impacts économiques immédiats. Pendant cette période, les dockers continueront à travailler selon les termes de leur précédent contrat, ce qui permettra d’assurer la circulation des marchandises et d’éviter de graves pénuries. Le président Biden a félicité les syndicats et la direction pour leur volonté de coopérer et de rouvrir temporairement les ports, soulignant que la reprise des activités portuaires est cruciale non seulement pour l’économie, mais aussi pour assurer la disponibilité des fournitures essentielles nécessaires aux efforts de redressement après le passage de l’ouragan Hélène. Pendant ce temps, au Canada, une grève similaire au port de Montréal met déjà la logistique à rude épreuve. Les détaillants et les fabricants canadiens prévoient des pénuries et des augmentations de prix, en particulier pour les denrées périssables comme les fruits et les légumes, ainsi que pour les produits automobiles et chimiques. Si la grève se poursuit, les experts préviennent que l’inflation pourrait augmenter et que les secteurs qui dépendent des importations de composants, comme la construction automobile, pourraient être confrontés à de graves ralentissements de la production, ce qui aggraverait l’impact économique.
Les tensions au Moyen-Orient se sont considérablement aggravées à la suite de l’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, par une frappe aérienne israélienne à Beyrouth. En représailles, l’Iran a lancé près de 200 missiles balistiques sur des villes israéliennes, dont Tel-Aviv, tandis qu’Israël a mené une série de frappes aériennes supplémentaires au Liban, à Gaza et au Yémen. Israël a également déployé des forces terrestres dans le sud du Liban pour des raids localisés contre le Hezbollah. La situation a ravivé les craintes d’une guerre régionale plus large, l’Iran et le Hezbollah continuant à répondre avec force aux actions israéliennes. Cette évolution devrait exercer une pression à la hausse sur le prix du pétrole, les investisseurs anticipant une diminution de l’offre dans les semaines à venir.
Passez un excellent week-end,
PW