Cher client,
Les marchés ont progressé de manière significative cette semaine, l’espoir d’une réduction des taux d’intérêt dans le courant de l’année s’étant renforcé.
Les chiffres de l’inflation au Canada se sont établis à 2,8 % en février (contre 2,9 % en janvier et 3,4 % en décembre), ce qui représente le niveau le plus bas depuis juin 2023. Cette décélération, contraire aux attentes du marché (3,1 %), offre à la Banque du Canada une plus grande marge de manœuvre pour un éventuel assouplissement monétaire plus tard dans l’année. Parmi les facteurs importants qui ont contribué au ralentissement, mentionnons la réduction des coûts des services cellulaires, des services d’accès à Internet et des produits d’épicerie, ce qui a contribué au ralentissement des prix des aliments (3,3 % par rapport à 3,9 % en janvier). Toutefois, les prix de l’essence ont augmenté en raison de la hausse des coûts du pétrole brut au niveau mondial dans le contexte de la prolongation attendue des réductions de production, et la hausse des rendements obligataires a entraîné une augmentation des taux hypothécaires et des prix des logements.
La Réserve fédérale a maintenu sa position sur les taux d’intérêt cette semaine. Le président Jerome Powell a mis l’accent sur une approche prudente, en déclarant qu’il fallait davantage de données pour s’assurer que l’inflation atteindrait l’objectif de 2 %. Cette décision a suscité un regain d’optimisme sur les marchés, comme en témoignent les trois principaux indices boursiers qui ont atteint des sommets. Malgré les inquiétudes concernant les pressions inflationnistes persistantes, M. Powell et la Réserve fédérale restent fidèles à leurs projections de décembre, prévoyant trois baisses de taux d’ici la fin de l’année. Le rejet par M. Powell des récentes données sur l’inflation souligne l’attachement indéfectible de la Fed à une atténuation progressive de l’inflation, même si elle reconnaît l’existence d’obstacles potentiels en cours de route.
L’adoption récente de la loi controversée sur la sécurité, l’article 23, par le corps législatif de Hong Kong a suscité de vives inquiétudes parmi les entreprises étrangères opérant dans la région. Hong Kong est depuis longtemps une plaque tournante financière mondiale, attachée à un système judiciaire de droit commun, à des réglementations transparentes et à une relative autonomie politique par rapport à Pékin, ce qui en fait une porte d’entrée attrayante vers la Chine. Toutefois, l’adoption de l’article 23 menace ce statu quo, car il s’appuie sur des lois antérieures relatives à la sécurité nationale, critiquées pour leur utilisation contre les dissidents. Les cadres sont particulièrement inquiets des dispositions de la loi relatives à l’espionnage et à la mauvaise manipulation des secrets d’État, craignant qu’elles n’entravent les activités commerciales courantes telles que la collecte de renseignements dans le cadre de la diligence raisonnable. Cette évolution est le signe d’un changement potentiel du climat des affaires à Hong Kong, qui s’aligne plus étroitement sur l’environnement réglementaire de la Chine continentale. En conséquence, les entreprises étrangères ont commencé à réévaluer leur présence à Hong Kong, certaines optant pour une délocalisation de leurs activités vers des alternatives perçues comme plus sûres, telles que Singapour, tandis que d’autres envisagent de cesser purement et simplement leurs activités à Hong Kong.
La prolongation du mandat de Vladimir Putin en tant que président de la Russie, à la suite d’une victoire écrasante lors d’une élection qualifiée de « manifestement non libre et non équitable » par la Maison Blanche, souligne sa mainmise sur le pouvoir. Malgré le refus de certains citoyens, notamment des partisans du défunt leader de l’opposition Alexei Navalny, M. Putin a obtenu un nouveau mandat de six ans, consolidant ainsi l’autorité qu’il exerce depuis plus de vingt ans. Avec cette victoire, M. Putin s’apprête à dépasser Staline en tant que dirigeant russe ayant exercé son mandat le plus longtemps depuis plus de deux siècles, consolidant ainsi sa domination sur le paysage politique du pays.
« La réponse de quiconque s’intéresse à la liberté est que nous avons tous notre mot à dire et que la capacité d’argumenter est exactement ce qu’est la liberté, même si elle n’est jamais résolue. Dans toute société autoritaire, c’est le détenteur du pouvoir qui dicte, et si vous essayez d’en sortir, il s’en prendra à vous ». – Salman Rushdie
Passez un excellent week-end,
PW