L’inflation diminue, les baisses de taux sont envisagées

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Les marchés sont en passe d’enregistrer de nouveaux gains cette semaine à la suite de données rassurantes sur l’inflation. L’IPC américain s’est établi à 3 % en juin (contre 3,3 % en mai et 3,4 % en avril). Le président de la Fed, Jerome Powell, s’adressant au Congrès, a noté les progrès réalisés dans la réduction de l’inflation et le refroidissement du marché de l’emploi, mais n’a pas fait de commentaires sur les futurs plans de taux d’intérêt. La hausse des taux a permis de réduire considérablement l’inflation, qui avait atteint un pic de 9,1 % en juin 2022. La Fed a maintenu le taux des fonds fédéraux à un niveau record de 5,25 %-5,50 % depuis un an, mais si elle attend trop longtemps avant de le réduire, elle risque de comprimer l’économie et d’aggraver le chômage, qui a atteint son niveau le plus élevé en deux ans et demi, à savoir 4,1 % en juin, contre 4 % en mai. Compte tenu de la baisse de l’inflation, le prix de l’essence ayant diminué de 3,8 %, les analystes estiment à 80 % les chances d’une baisse des taux d’ici à septembre.

Les législateurs américains ont été très occupés cette semaine : un groupe bipartisan de sénateurs a proposé la loi ETHICS (Ending Trading and Holdings in Congressional Stocks) afin de réprimer les transactions boursières des membres du Congrès. Cette loi, créée par cinq sénateurs, exige que les membres du Congrès, leurs conjoints et leurs enfants à charge se défassent de leurs actifs d’ici à 2027 et interdit les transactions pendant 90 jours après l’entrée en vigueur du projet de loi. Les contrevenants s’exposent à des amendes équivalant à leur salaire mensuel ou à 10 % de la valeur des actifs, le montant le plus élevé étant retenu, et le désinvestissement est exigé même pour les actifs détenus dans des fiducies sans droit de regard. Cette mesure fait suite à l’inefficace STOCK Act de 2012, qui n’impose qu’une amende de 200 dollars en cas de divulgation tardive des transactions. La loi ETHICS doit être examinée par la commission de la sécurité intérieure et des affaires gouvernementales le 24 juillet.  

En France, le nouveau Front populaire, une alliance de partis de gauche, a remporté le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale, déjouant les pronostics d’une victoire de la droite par le Rassemblement national. Ce résultat fait suite au retrait stratégique de plus de 200 candidats de gauche et du centre afin de consolider les votes contre le Rassemblement national. Pour que le nouveau Front populaire obtienne une majorité absolue, il sera nécessaire de former une coalition. Cela pourrait conduire Macron à adopter certaines parties du programme économique de la gauche, comme le rétablissement de l’impôt sur la fortune, l’augmentation des impôts sur les revenus les plus élevés, l’abaissement de l’âge de la retraite et la suppression de certains allègements fiscaux pour les entreprises, malgré les inquiétudes quant à la viabilité financière de ces programmes.

Depuis neuf mois, après l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas et l’invasion de Gaza par Israël, le Hezbollah et Israël échangent des frappes à la frontière sud du Liban. Alors qu’Israël met fin à ses opérations à Gaza, le Premier ministre Benjamin Netanyahu met en garde contre l’imminence d’un conflit plus large avec le Hezbollah. Les tensions sont montées d’un cran depuis qu’un drone israélien a tué un haut commandant du Hezbollah, ce qui a incité ce dernier à lancer plus de 200 missiles. Malgré cela, aucune des deux parties ne parle de guerre, reconnaissant le potentiel de destruction bien plus important. La situation est précaire, les deux parties testant leurs limites respectives, et le prochain discours de M. Netanyahou devant le Congrès américain, le 24 juillet, pourrait être déterminant. Le conflit est profondément lié à l’influence de l’Iran sur le Hezbollah et aux pressions politiques d’Israël, notamment la nécessité de ramener en toute sécurité les citoyens évacués dans le nord d’Israël. Le risque d’une guerre totale reste élevé, ce qui aurait de graves conséquences pour l’infrastructure et l’économie fragiles du Liban. Lors d’une conférence de presse aux enjeux considérables, le président Joe Biden a insisté sur le fait qu’il poursuivrait sa campagne présidentielle malgré les appels de plus en plus pressants de parlementaires et de donateurs démocrates, dont George Clooney, pour qu’il se retire. M. Biden a déclaré qu’il ne se retirerait pas à moins que les sondages ne montrent qu’il ne peut pas gagner. Toutefois, lors du sommet de l’OTAN, il a commis plusieurs gaffes, notamment en qualifiant le président ukrainien Zelensky de « président Poutine » et en confondant les noms de la vice-présidente Kamala Harris et de Donald Trump. L’avenir nous dira si Biden sera ou non sur le programme en novembre.

« Ce qui donne de la lumière doit aussi supporter la brûlure. »  – Viktor Frankl

Passez un excellent week-end,

PW 

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